Chine – « une bombe à retardement »

Les experts considèrent la crise économique potentielle en Chine comme l'un des principaux « cygnes noirs ». Récemment, la reprise de l'économie chinoise s'est accélérée, néanmoins, l'Empire du Milieu reste une « bombe à retardement » pour un certain nombre de pays. Au cas où un scénario pessimiste se concrétiserait et qu'une crise financière surviendrait, la demande de matières premières s'effondrerait, entraînant une aversion au risque généralisée (aversion au risque sur les marchés mondiaux).

Surprises du COVID-19

La pandémie de coronavirus, qui dure de 2020 à 2022, a démontré que le nouveau virus est plein de surprises. L'émergence de la dernière variante d'Omicron est l'une de ces révélations. Les experts n'excluent pas l'émergence de nouvelles mutations et la poursuite du développement spasmodique de la pandémie. Les scientifiques s'inquiètent de la possibilité de l'émergence de souches plus agressives et résistantes aux vaccins. Si de tels événements se produisent, l'économie mondiale souffrira gravement, faisant face à la stagflation en raison de l'introduction de nouvelles mesures de confinement et de quarantaine, estiment les analystes.

Inflation durable et soutenue

La croissance explosive excessive et imprévue de l'inflation dans les pays avancés est le troisième cygne noir de notre liste. Les banques centrales tirent désormais la sonnette d'alarme et prennent des mesures urgentes pour normaliser lleurs politiques monétaires. Cependant, leurs actions d'urgence ne garantissent pas des résultats positifs. Les marchés ont gelé en prévision d'une nouvelle hausse des taux par la Réserve fédérale américaine et par autres régulateurs de premier plan dans le monde. Les actions actuelles des banques centrales sont complétées par une réduction de la balance monétaire et la réduction des programmes de relance. En cas de scénario négatif, un effondrement des marchés financiers et des matières premières sera inévitable, ainsi qu'une série de défauts dans les soi-disant « maillons faibles » de l'économie mondiale.

Crises financières dans les pays en développement

Les analystes sont préoccupés par la situation tendue sur les marchés émergents et n'excluent pas la probabilité d'une crise de la dette ou des crises financières dans ces États. Rappelons qu'en décembre 2021, la Turquie était au bord d'une crise financière, et sa monnaie nationale (la livre turque) s'est effondrée à des valeurs critiques. Une série de crises dans les pays en développement deviendra un catalyseur de l'aversion au risque sur les marchés mondiaux. Dans une telle situation, les sorties de capitaux vers des actifs défensifs ou des pays plus prospères augmenteront, préviennent les experts.

Élections américaines de mi-mandat

Des élections de mi-mandat au Congrès sont prévues aux États-Unis cette année. Leur issue pourrait secouer les marchés. À l'heure actuelle, la confiance des Américains dans le président Joseph Biden est en baisse. Par conséquent, les analystes ont du mal à prédire les résultats des élections de mi-mandat. Les questions suivantes restent floues : les démocrates parviendront-ils à conserver leur fragile contrôle au Sénat américain et à détenir la majorité des sièges à la Chambre des représentants ? Les experts craignent que les contradictions politiques au sein de la plus grande économie du monde n'aient des conséquences désastreuses sur le marché financier mondial.

Baisse de la demande de matières premières

Une forte baisse de la demande de matières premières est considérée comme un cygne noir pour le marché mondial des hydrocarbures. Cela pourrait entraîner une baisse significative des prix du pétrole, du gaz et de nombreux métaux précieux. À l'heure actuelle, les experts ne capturent pas de signes de développement négatif dans ce sens, mais la situation peut changer en un clin d'œil. Les experts prédisent une baisse modérée des prix de l'énergie dans le contexte de l'augmentation de l'offre de pétrole de l'OPEP+ et d'autres producteurs de pétrole. Un retour à l'accord sur le nucléaire iranien pose également certains risques. Si tel est le cas, les sanctions contre l'Iran pourraient être levées. Ceci, à son tour, pourrait stimuler les exportations de pétrole iranien, et le marché mondial du pétrole pourrait en conséquence subir une pression énorme, avertissent les experts.

Enjeux géopolitiques

Le top 7 des risques de 2022 est clôturé par la géopolitique, dans laquelle presque aucun État ne peut se passer de problèmes. Le facteur géopolitique est toujours dans la zone à risque, soulignent les experts. À l'heure actuelle, les risques sont liés à l'escalade des tensions entre la Russie et les pays occidentaux, ainsi qu'à des difficultés récurrentes dans les relations entre les États-Unis et la Chine. L'interaction commerciale entre Washington et Pékin reste encore en question. À l'heure actuelle, le « point de douleur » pour la République Populaire de Chine est Taiwan, que les autorités de l'Empire du Milieu considèrent comme leur territoire. Si la Chine utilise la force contre Taïwan, la situation deviendra incontrôlable et les conséquences pour l'économie mondiale seront désastreuses.